Rappellons à quel point on encensait le modèle irlandais :
http://workforall.net/le_modele_irlandais.html

Le calcul suivant est intéressant pour indiquer la solidité des économies
http://phdx.blog.lemonde.fr/2010/04/30/bulle-souveraine-ne-tirez-sur-les-agences-de-notations/

le budget annuel en 2010 présente bel et bien un déficit de 32% *du PIB*, donc 11% directement en déficit des dépenses, et 20% d’aides aux banques.
La dette publique passe donc en un an de 64,8% à 100% du PIB (la récession explique que l’évolution soit encore supérieure au pourcentage net).

Pour info, la date était de 25% en 2005, 2006, c’est à dire parmi les meilleures au monde, au point que le gouvernment ne s’efforçait plus de la réduire (elle était progressivement arrivée là après être partie de 80% en 95, cf http://www.google.com/publicdata?ds=jnhjj7mtl7cmt_&met=gd_pc_gdp&idim=eu_country:IE&dl=fr&hl=fr&q=irlande+dette+publique )

Le chiffre net du budget 2010, il faut vraiment chercher pour le trouver, apparement ça n’a aucun intérêt pour aucun journaliste.

Mais ici http://www.budget.gov.ie/Budgets/2010/2010.aspx , on trouve ça « Estimates of Receipts and Expenditure for the Year ending 31 December 2010 »
http://www.budget.gov.ie/Budgets/2010/Documents/whitepaperfin2010.pdf .

Donc une estimation de 35,9 Md de recettes, 57,9 Md de dépense, 21,8 Md de déficit, soit 60% de déficit par rapport aux recette.
Et 155 Md de PIB 2010 estimé, contre 167 en 2009.
(petite remarque, dans ce document officiel, il est marqué 13% du PIB de déficit des dépenses directes, alors que tout le monde dit 11%, ?)

Ceci dit, c’est juste légèrement pire que le budget 2010 de la France, c’est vraiment le coût du refinancement des banques qui met dans une situation catastrophique.

Il faut noter que ce refinancement est entièrement comptabilisé dans la dette publique en 2010, mais est payable sur 10 ans, et avec l’appel au marché qu’à déjà fait l’Irlance, elle n’a pas besoin d’émettre de nouveaux titres avant l’été 2011.