La pure preuve technique n’est pas la réponse, et j’espère que Devedjian (et les autres) s’en rendront compte avant d’aller à une catastrophe aussi majeure que la religion de systématiquement considérer les déclaration des enfants victimes totalement exactes l’a été à une époque. Les cas d’erreurs basés sur les empreintes génétiques se multiplient, ils sont la conséquence *inévitable* d’une enquête basée uniquement sur ce facteur. Voir les cas de Gary Leiterman et Richard Smith qui sont particulièrement troublant à ce sujet http://mobile.lemonde.fr/technologies/article/2010/12/10/adn-quand-les-experts-se-trompent_1451949_651865_1.html
http://www.internetactu.net/2010/12/09/adn-quand-les-experts-se-trompent/
L’aveu est essentiel, mais il faut bien comprendre quelle *forme* d’aveu. « Je l’ai fait » ne compte pas, n’a aucun intérêt. Par contre « J’ai pris une clé à molette, j’ai frappé de haut en bas sur le coté droit du visage » lorsque ces détails sont confirmés par l’autopsie et n’ont jamais été révélés à l’accusé avant cette déclaration, là l’enquête est quasiment fermée définitivement. Une caméra qui filme l’audition du début à la fin serait de ce coté une aide pour les enquêteurs. Elle lèverait tout doute sur les conditions de celle-ci, démontrerait que les détails révélés par l’accusé ne lui ont pas été soufflé, et un grand nombre de procès pourraient se concentrer plutôt sur la personnalités de l’accusé, plutôt que des débats pour savoir si les preuves sont suffisante, et sur la valeurs d’aveux ensuite retirés. On ne peut pas retirer le type d’aveu évoqué plus haut.
Ce genre de révélation, les enquêteurs doivent souvent plutôt être subtils pour les obtenir, et sans préjuger d’une affaire en cours, un suspect qui déclare devant la scène du crime « je suis sûr que le tir vient d’un canon scié » alors que même pour un expert cela n’a rien d’évident se trahi à peu prêt autant que s’il avait avoué au sens classique.
Voir aussi l’affaire Cayez avec le vol d’un préservatif usagé, pour accuser une autre personne en déposant le sperme sur la victime :
«C’est mieux que vous m’arrêtiez, car j’aurais recommencé»
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