Le coût de l’EPR pour la Finlande n’est que de 3,2 G€ pour 1600 MW (2k€/kW), les finlandais n’ayant pas payé les surcoûts dus au retard :
http://www.global-chance.org/IMG/pdf/GC25english-p99to100.pdf

Pour construire une centrale à charbon moderne et efficace, la Pologne dépense 1.8 G€ pour 900 MW (2k€/kW) :
http://www.enviro2b.com/2011/12/06/charbon-%E2%80%93-edf-construira-une-mega-centrale-en-pologne/

Bref
– la construction n’est pas très loin d’être aussi chère au MW que celle d’un EPR (sans les surcoûts les finlandais ont payé exactement le même prix au MW que les polonais),
– les conséquences pour la santé des mineurs restent les mêmes que pour une centrale charbon classique (au fur et à mesure qu’il s’épuise il faut aller chercher le charbon de plus en plus profond dans des conditions de plus en plus dangereuses)
– le rejet de CO2 n’est pas significativement diminué, en France le nucléaire ne nous empêche pas de faire aussi de la biomasse, la diminution du rejet réel n’est donc que de 20%
– si la diminution du rejet de CO2 n’est que de 20%, il reste aussi certainement des émissions significative d’autres polluant dont le charbon est rempli, y compris d’ailleurs certains produits radioactifs. Même en les filtrant, que fait-on des cendres ? Le volume de déchets hautement polluant est aussi dangereux et élevé que celui des déchets faiblement radioactif dans une centrale.

En conclusion, le charbon étant de loin la production d’énergie la plus dangereuse (plusieurs milliers de mineurs morts par an dans le monde) et la plus polluante, l’améliorer de 20% la laisse extrêmement dangereuse, et elle n’a rien de verte.

PS : Entretemps, EDF a suspendu le projet début 2013 pour des raisons économiques.
Pour la centrale de Kemper aux US, qui réalise une gazéification, le coût et surtout son dérapage, est de loin nettement plus impressionnant.