Deux thèse s’opposent par l’intermédiaire de 2 équipes scientifiques séparées :

Liste des publications de l’équipe CRI :
Uni South Carolina – CRI Publications related to chernobyl
(Ses sources de financement ne sont pas polémiques)

Les résultats importants trouvés concernant Tchernobyl ont été pas mal repris par la presse généraliste :
BBC – Chernobyl birds are small brained
BBC – Chernobyl ‘shows insect decline’
BBC – Chernobyl ‘not a wildlife haven’

Mais il y a aussi des évaluations beaucoup plus positives, dont au contraire la réapparition d’espèce disparues :
BBC -Wildlife defies Chernobyl radiation

Tout ceci tendrait à montrer que l’effet est sensible, même si la protection contre l’activité humaine donne un bilan positif pour les parties les moins affectés.

L’équipe CRI se penche sur Fukushima et trouve des résultats surprenamment important quelques mois après les événements :
CRI Travels to FuKushima
– many areas > 10 microsieverts per hour
– Several “hot spots” were detected that exceeded 100 microsieverts per hour.
– several areas were in excess of 1 microsieverts per hour (about 9 millisieverts per year), a level that has been shown to negatively influence birds and insects in Chernobyl following 20 years of exposure.

– identified and counted birds at 300 locations within Fukushima Prefecture during July, 2011

D’un autre coté les travaux de l’équipe « Texas Tech » (et d’autres chercheurs dont ukrainiens) sont complètement dans la direction opposée. Voir le résumé des conclusions :
Conclusions from Chornobyl Research Projects at Texas Tech University
-populations are vibrant and mammalian species diversity does not appear to be reduced, even in the most radioactive environments
– The radiation dose received by mice annually (internal + external) often far exceeds the acute lethal dose
– the risk to small mammals does not appear to be great enough to counter the biological principal that more young are born than can survive
– No germline mutations were found
– We have been unable to document reproductive inhibition
– Our data do not support genetically based radioesistance in voles living in the radioactive regions

Liste des pubilications de cette équipe
Voir les papiers :
Exposure to chronic, low-dose rate γ-radiation at Chornobyl does not induce point mutations in Big Blue® mice lien vers PDF
EXPERIMENTAL EXPOSURE OF NAIVE BANK VOLES (CLETHRIONOMYS GLAREOLUS) TO THE CHORNOBYL, UKRAINE, ENVIRONMENT: A TEST OF RADIORESISTANCE : « Total dose for the voles experimentally exposed in this environment averaged 1.09 Gy for the 30-d study period ». « All voles survived the study period and appeared to be in good general health at termination of the study. Offspring were born to four of the five pairs of voles. In total, 21 young were born in the enclosures »

Je ne sais pas qui a raison, et ni un coté, ni l’autre ne me semble vraiment neutre (Baker considère avec pas mal de légèreté le fait de ne pas voir les souris s’écrouler immédiatement comme la preuve qu’elles vont bien).
Mais sauf si j’ai loupé des étude, ça semble manquer de mesure directe de la radioactivité des individus chez Moller/Mousseau. Par ailleurs pour expliquer leurs résultats sur la biodiversité il faut supposer que les animaux se déplacent très peu, ce qui semble assez surprenant, peut-être les insectes, mais les oiseaux c’est pas très plausible, et certains des résultats de Baker indiquent justement qu’il y a pas mal de déplacement (la variance de dose sur le strontium qui reste dans le corps, est nettement inférieure à celle sur le Césium), Baker étant critiquable justement pour ne pas beaucoup prendre en compte ces déplacements dans ses estimations de survie (il est possible que les souris très irradiés soient arrivés récemment dans la zone en question, et ait peu de chance d’y survivre longtemps) .

Nouvelle étude de l’équipe Møller/Mousseau : Elevated Mortality among Birds in Chernobyl as Judged from Skewed Age and Sex Ratios
– capture d’oiseaux dans des filets au cours de la saison de reprodution
– calcul ratio males/femelles, jeunes/adultes
– animaux recapturé restés sur le même site de nidification : capture 2010 + 2011