Le développement de la violence au Japon dans les années 1930 à la suite de l’ultra-nationalisme n’a épargné aucune partie de la population, y compris le bouddhisme.

_Le Zen en guerre 1868-1945_ de Brian Victoria (ainsi que sa suite), illustre une partie de l’imbrication entre Bouddhisme et Nationalisme. Tout commence quand les partisans de l’empereur Meiji opposés au shogun décident d’interdire la religion bouddhique (ce qui permettra à Cernuschi de s’approprier le bouddha de Meguro pour son musée) pour établir à la place un shintoïsme d’état. Au bout de 4 ans, l’interdiction est levé car les temples et écoles bouddhistes sont près à tout pour convaincre le nouveau régime de leur support. Ensuite malheureusement, cela conduira certaines écoles de plus en plus loin dans le support au militarisme.

L’article suivant illustre le cas de Inoue Nisshô, non seulement terroriste en 1932, mais ayant élaboré une théorie sophistiqué pour justifier ses actes au nom du Bouddhisme :
inist.fr – Bouddhisme et terrorisme dans le Japon ultranationaliste. La Conjuration du Sang : Discours de violence au nom de la foi
synthèse d’ultranationalisme et de bouddhisme, les unissant en une doctrine du retour au Tout, à l’essence originelle, et y ajoutant le principe de gambit: en sacrifiant son moi en même temps que celui de sa victime, l’assassin les faisait progresser tous deux sur la voie de la Bouddhéité.