Pour compléter le billet précédent sur les déclarations de François Brottes, un article du Monde sur l’équipe qui accompagne Hollande sur ce trois sujets :
LeMonde – Les socialistes s’assurent leur indépendance écologique
Objectif : ne plus sous-traiter ces questions jugées désormais « centrales » par le PS au turbulent allié écologiste :
– dossiers de l’énergie, de la transition écologique et du développement durable

Pour diriger ce pôle, François Hollande a nommé une transfuge des Verts,
– Marie-Hélène Aubert, ancienne députée européenne,

les spécialistes environnement de ses anciens adversaires de la primaire,
– Géraud Guibert, soutien d’Arnaud Montebourg, conseiller à la Cour des comptes et animateur du pôle écologique au PS,
– Philippe Martin, député du Gers, proche de Laurent Fabius et fervent opposant aux OGM,
– Laurence Rossignol, la sénatrice de l’Oise, très proche de Martine Aubry.
Des élus de terrain, ont également été appelés :
– Jean-Louis Joseph, vice-président de la région PACA et président de la Fédération des parcs naturels,
– Régine Lange, adjointe de Pierre Cohen à l’écologie à Toulouse,
– Jean-Louis Fousseret, maire de Besançon.

Mais surtout François Hollande a réussi à faire cohabiter le lobby du nucléaire et les défenseurs de l’environnement.
La question du nucléaire, qui divise socialistes et écologistes a ainsi été confiée à
– François Brottes, président du groupe énergie à l’Assemblée nationale.
Sans apparaître officiellement dans le pôle, deux autres personnalités ont œuvré dans l’ombre : l’avocat et ami de longue date
– Jean-Pierre Mignard, défenseur d’EDF notamment dans les dossiers contre Greenpeace.
– Et Bernard Cazeneuve, député et maire de Cherbourg. Surnommé « le député Areva », il avait vigoureusement défendu l’EPR de Flamanville et la filière de recyclage du nucléaire.

A la tête du dispositif,
– Géraud Guibert et
– Marie-Hélène Aubert ont été chargés de nouer des contacts avec les ONG impliquées dans le Grenelle

Le mélange des genres dans le choix des sujets laisse à craindre que le sujet de l’énergie ne soit pas traité à hauteur de son importante pour l’économie. N’y-t-il pas aussi un risque que cet équipe diverse ne se déchire en interne, incapable de donner des indications efficaces, laissant le président et le gouvernement faire des choix purement politiques ?