Avec environ un mois de décalage (ce qui est remarquablement court), la direction des douanes publie ici le suivi des données du commerce extérieur français :
finances.gouv.fr : commerce extérieur de marchandises de la France

Ces données sont ensuite reprises par les journalistes mais en général tronquées, et/ou avec une forte insistance sur des points relativement anecdotique. Lire directement les données, et les cadrages mensuels, fournis par la direction des finances permet de se faire une idée plus exacte :
finances.gouv.fr : n° 246 – Cadrage de Novembre 2012

Par exemple on peut y voir ce qu’aucun journaliste n’indique, que le mois de novembre 2012 joint de bonnes ventes d’Airbus, 30 dans le mois, avec une forte baisse de l’importation des éléments servant à les fabriquer depuis l’Allemagne. Mécaniquement les chiffres de vente des prochains mois seront moins bon, et pèseront à la baisse sur les chiffres du commerce. On pourrait imaginer un indice corrigé des fluctuations de l’aéronautique qui lisserait ces résultats pour ne comptabiliser que la valeur ajoutée française par rapport aux simples transferts financiers liés aux éléments fabriqués ailleurs. Bien évidemment l’aéronautique n’est pas le seul secteur où l’on commence par importer des composants pour vendre des produits finis, mais c’est le seul où les volumes financiers sont tels.

Un autre facteur qui contribue au résultat est des importations modérées de gaz naturel, qui baissent en particulier depuis la Russie, ce qui peut être lié à un climat assez doux.

Une partie des données numériques brutes est directement téléchargeable :
finances.gouv.fr : Les séries essentielles
Mais un bon nombre des indications du cadrage ne peuvent pas être extrait des valeurs brutes, par exemple un seul chiffre est donné pour tous les secteurs du transport. Et pour l’énergie, on n’a qu’un chiffre global regroupant tous les pays, qu’on peut essayer de rapprocher de ceux pays par pays regroupant tous les secteurs, mais sans qu’il soit très possible à l’arrivée de distinguer quels sont nos imports d’énergie de chaque pays.
En tout cas, la liste des principaux pays d’importation montre clairement le rôle de l’énergie à quelques exceptions près, l’Allemagne, la Chine, la place de l’Irlande reflète sa législation fiscale, il ne me reste guère comme interrogation sans explication immédiate que le rang élevé de l’Italie et de la Belgique :
finances.gouv.fr : Principaux déficits bilatéraux

Une liste intéressante d’études et éclairages par secteurs spécifiques :
finances.gouv.fr : Etudes et éclairages