Le temple de Nikkô
Nikkô abrite le temple Toshôgu où repose le premier Shôgun japonais, Tokugawa Ieyasu, qui en 1603 prit le contrôle d'un Japon nouvellement réunifié et décida la fermeture totale du pays aux étrangers. La dynastie des Tokugawa garda le pouvoir jusqu'à l'ère Meiji (1868) où l'empereur fut remis sur le trône par les clans du sud du Japon, et débuta un mouvement de modernisation et d'occidentalisation rapide du pays.

Mais Nikkô était déjà auparavant un grand lieu de culte bouddhique et abrite de nombreux autres temples.

Après une statue dressée avant l'entrée des temples, on découvre sur cette vidéo un exemple typique, mais cependant absolument superbe de jardin japonais. Tous les éléments habituels des jardins japonais y sont, il manque juste cependant dans l'étang les carpes multicolores que l'on est habitué à y voir presque systématiquement.

Devant l'entrée du temple Sanbutsudo se trouve une mystérieuse cahute fumante. En réalité, les pèlerins viennent y déposer des bâtonnets d'encens allumés et dégageant collectivement une épaisse fumée. Ces bâtonnets prennent la place des cierges des églises chrétiennes. On dit que se plonger dans la fumée qu'ils dégagent rend intelligent, et les enfants se précipitent tous dedans.

Un chemin de pierre mène jusqu'au sanctuaire principal du Toshôgu. Une foule abondante et dûment fournie en parapluie par ce jour pluvieux s'y presse. On y voit un petit bâtiment de bois recouvert d'ex-voto, un Torii et le portique à l'entrée du temple où de chaque coté les gardiens montent dûment la garde.

La caractéristique principale du Toshôgu est la profusion des sculptures et des dorures. Chaque centimètre carré du temple est recouvert de détails de sculpture. Si la discrétion et la simplicité sont en général la marque des décorations des temples japonais, ce n'est vraiment pas le cas du Toshôgu. Tout est plutôt conçu pour étaler la richesse et la munificence de celui qui avait pris le contrôle du Japon entier et établi une nouvelle lignée en reléguant l'empereur, pourtant sur le papier toujours l'autorité suprême du pays, au rang de sous-fifre désargenté.

Les touriste s'entassent dans la cour et se réunissent autour des guides qui expliquent l'histoire de ce temple en japonais ou en chinois selon le cas. La proximité du Toshôgu d'avec la capitale, sa luxuriance en font un très grand pôle d'attraction touristique, mais où cependant les temples secondaires sont un peu délaissés, les touristes se précipitant directement et en masse vers le Toshôgu.

Cependant autour du Toshôgu, il y a d'autres temples et sanctuaires intéressants. Sur cette vidéo, on voit la cour du sanctuaire Futaarasan et les arbres sacrés entourés de bandelettes shintô. On découvre ensuite à la porte d'entrée du Taiyun, temple consacré au petit-fils de Ieyasu, Iemitsu, deux gardiens de porte absolument superbes et réellement impressionnants, prêt à dévorer tous les Oni, démons qui oseraient essayer de s'aventurer dans le temple. Mais les démons ne risquent guère de rentrer dans le temple. A l'entrée de celui-ci au travers du seuil, comme dans tous les temples, il y a une épaisse poutre, qu'il faut enjamber pour pouvoir rentrer, ce que les démons sont bien incapables de faire : Ils n'ont pas de genoux !


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