http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5812901b/f330.zoom
_Ma mission en Chine (1893-1897)_ par A. Gérard, ambassadeur de France
« Tchang Tche-tong- va plus loin. Il estime, puisque le travail d’adjonction et d’assimilation a déjà
été fait par le Japon, que la méthode la plus facile et la moins coûteuse pour la Chine de compléter sa science
du dedans par celle du dehors est d’en emprunter les éléments et les résultats au Japon lui-même. C’est au
Japon qu’il conseille d’envoyer les étudiants chinois, c’est d’après les traductions japonaises qu’il propose de prendre connaissance des livres européens, c’est d’après les adaptations déjà faites par le Japon qu’il conseille à la Chine de s’assimiler au plus tôt les acquisitions des sciences, des arts, des méthodes de l’Europe. Il est arrivé souvent, dans l’histoire, que le vaincu, pour se relever, pour se mettre en état de prendre sa revanche, ait imité son vainqueur, ait pris de lui des leçons. Cet exemple, Tchang Tche-tong redoute d’autant moins de le suivre qu’en imitant le Japon, c’est, en réalité, l’Europe elle-même dont, par cet intermédiaire, la Chine cherchera à s’assimiler la civilisation et l’outillage. «
Et voilà comment tout un vocabulaire japonais, et un certain nombre de simplifications de Kanji, sont entrées dans le vocabulaire chinois.
L’originale du traité en question :
http://classiques.uqac.ca/classiques/tchang_tche_tong/Kiuen_hio_pien/Kiuen_hio_pien.html
(PS : Ne pas confondre Tchang Tche-tong et Tcheng Ki-tong)
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