Idées fausses et faux débats à propos de la monnaie – Réflexion à partir de la « loi de 1973
« On ne peut qu’être frappé par le fait qu’aucun des grands manuels ou ouvrages de référence sur la monnaie ne fait la moindre référence à un bouleversement majeur qui serait intervenu en 1973 »

« Est-ce à partir de 1973 que l’Etat commence à emprunter sur les marchés ? »
« La réponse est évidemment négative [..] « L’État a depuis plusieurs siècles (c’était déjà vrai sous Louis XIV et même avant) toujours payé des intérêts sur la dette qu’il émettait, tout simplement parce que sinon personne ne lui prêterait » »
« la loi de 1973 maintenait un financement direct du Trésor par la Banque de France, ce qui disparait dans le Traité de Maastricht. Raison de plus, donc, pour dénoncer le Traité de Maastricht plutôt que la loi de 1973. »

Lorsque Pinay lance son emprunt en 1952, l’état le rembourse à 3,5% et en plus en indexant sur le cours de l’or. Quel aurait bien pu être l’intérêt de faire cela si l’état avait réellement eut avant 73 le droit d’imprimer librement de l’argent ?

« La loi de 1973 marque-t-elle une rupture dans les rapports entre la Banque de France et l’Etat ? »
« Pas du tout […] cet article ne change rien à la situation qui existait depuis 1936. L’article 13 de la loi du 24 juillet 1936 (texte signé par L. Blum et V. Auriol) précise en effet : « Tous les Effets de la dette flottante émis par le Trésor public et venant à échéance dans un délai de trois mois au maximum sont admis sans limitation au réescompte de l’Institut d’Émission, sauf au profit du Trésor public ». Ce qui veut donc dire que, dès cette époque, le Trésor ne pouvait pas être le présentateur de ses propres effets à l’escompte »

« les contempteurs de la loi de 1973 mettent en avant le fait que si la loi autorise les avances de la Banque de France, ces avances doivent être approuvées par le Parlement »
« il n’y a rien de nouveau. L’article 135 du décret du 31 décembre 1936 indique le montant total des avances consenties par la Banque de France à l’Etat et la date des conventions et Traités (votés par le parlement) qui ont autorisé ces avances. »

marianne2 : Le mauvais procès fait à la critique de la loi de 1973
Ceux qui prétendent dénoncer cette loi insistent et signent, mais détournent la question sur les accusations de lien de ces critiques avec l’extrême droite, qu’il déclarent réfuter. Mais ils n’ont rien à dire sur le fait que les éléments eux-même sont faux.