Un exemple parmi d’autre de comment une initiative mal conçue, mal pensé, peut donner le résultat opposé de celui souhaité, la pèche protectrice des dauphins (mais destructrice de toutes les autres espèces menacées) :
Dolphin-safe tuna: conservation success story or ecological disaster?
– Les dauphins mangent les thon, pour trouver les thons, le plus efficace est de suivre les dauphins (qui eux nagent en surface et sont facilement repérables)
– Seulement ensuite le filet va capturer un certain nombre de dauphins en plus des thons
– Pour capturer les thons sans les dauphins, on utilise à la place une sorte d’appât, un FAD, il flotte à la surface de l’eau, et tous les poissons de haute mer se regroupent autour (sont-il intrigués et donc attirés par cet objet inhabituel pour eux ? on l’ignore)
– Le problème, c’est que de nombreuses autres espèces se groupent autour de l’appât, dont des espèces de tortues menacées, des requins eux aussi menacés, et la proportion de jeunes thons pas encore mature est nettement plus élevée que dans un groupe de thon chassé à pleine vitesse par les dauphins
– Le bilan écologique de cette forme de pèche est très négatif par rapport à la première
– Mais c’est celle qui est maintenant majoritairement utilisée « grâce » aux efforts des organisations écologiques qui ont fait passé aux US une loi interdisant légalement la commercialisation du thon péché par le premier type de méthode

Ca n’empèche pas certaines organisations fin 2011 de continuer à enfoncer le clou comme si de rien n’était, comme si personne n’avait jamais dénoncé ce non-sens :
ifaw – Time for Mexico to stop swimming around dolphin-safe tuna label dispute